Sommet Climate Chance : Renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans les territoires
Les rencontres régionales de Terres en villes se tenant à Marseille, nous en avons profité pour participer au sommet Climate Chance, un évènement international rassemblant 1 500 participants de plus de 40 pays au Palais du Pharo, sur le thème « Adaptation : passer à l’action ».
Deux tables rondes ont mis en avant les enjeux d’adaptation des systèmes alimentaires :
- ICLEI Europe a insisté sur l’importance des liens urbains-ruraux et le rôle stratégique des marchés alimentaires.
- Terres en villes, en collaboration avec Giaime Berti, a exploré les leviers d’action des territoires pour renforcer la résilience alimentaire.
Points clés des interventions :
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- Alina Bekka (co-directrice de la cité de l’agriculture) : Importance des initiatives portés par des organisations citoyennes ou non-étatiques comme Territoires à VivreS, et la nécessité d’un soutien renforcé pour les pérenniser et les amplifier.
- Marie Goumarre (cheffe de projet résilience alimentaire à la Métropole Aix-Marseille-Provence) : Le PAT, un outil structurant pour connecter et accompagner les initiatives locales et les municipalités dans leurs projets agricoles et alimentaires.
- Salima Djidel (vice-présidente de Grenoble Alpes Métropole) : L’échelle métropolitaine, un levier essentiel pour favoriser la coopération entre les territoires et faire évoluer la culture locale de l’alimentation.
- Giaime Berti (président de l’Alliance des Nations Unies pour des chaînes d’approvisionnement alimentaire locales résilientes) : La nécessité de faire entendre les voix des territoires au niveau global et de renforcer les interconnections entre les systèmes alimentaires locaux.
- Florent Yann Lardic (directeur de Terres en villes), animateur de la table ronde a présenté la charte du pouvoir d’agir portée par la déclaration des Assises de Montpellier qui appelle à des engagements concrets pour structurer ces coopérations : soutien renforcé aux initiatives agricoles et alimentaires locales, financement pluriannuel des 440 PAT à hauteur de 80 millions d’euro /an, ou encore, mise en place d’une Politique alimentaire et agricole commune (PAAC) à l’échelle européenne.
Ces échanges démontrent que la coopération inter-acteurs et multi-échelles (locale, nationale, européenne et internationale) est indispensable pour construire des systèmes alimentaires résilients.
Dans son rôle de porteur du plaidoyer des Assises territoriales de la transition agroécologique et de l’alimentation durable, Terres en villes a inclut dans la déclaration adopté par le sommet Climate Chance le paragraphe suivant sur le rôle de l’alimentation :
« Nous soulignons l’importance de transformer les systèmes alimentaires de la ferme à l’assiette, de renforcer les liens entre les villes et les campagnes et de bâtir des chaînes d’approvisionnement alimentaire résilientes. Comme l’indiquent les dernières données scientifiques (rapport AR6 du GIEC), les solutions d’adaptation et d’atténuation liées aux terres, à l’eau et à l’alimentation offrent le plus grand potentiel pour répondre à la crise climatique, elles doivent être une priorité des programmes de recherche ».