EGA-PAT

«Éducation au Goût et à l’Alimentation dans les Projets Alimentaires Territoriaux»

EGA-PAT

Le projet « Éducation au Goût et à l’Alimentation dans les Projets Alimentaires Territoriaux » EGA-PAT est un projet porté par L’Association Nationale pour l’Éducation au Goût en copilotage avec Terres en villes. Il a été lauréat de l’appel à projets 2019 du Programme National pour l’Alimentation (PNA) thème «projets innovants et pilotes», lancé par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation, en partenariat avec le ministère des Solidarités et de la Santé et l’ADEME et s’est déroulé entre 2020 et 2023.

Le projet EGA-PAT a documenté et renforcé les liens entre les deux mondes des collectivités locales porteuses de PAT et des acteurs de l’éducation au goût et à l’alimentation (EGA), acteurs locaux que l’on peut englober dans les acteurs économiques, parfois acteurs de la société civile qui s’insèrent ou souhaitent s’insérer dans les PAT.

Sur cette page du site de Terres en villes, nous proposons d’entrer et de présenter le projet sous l’angle des PAT et des collectivités porteuses de PAT.

Une entrée par les PAT dans le guide « L’éducation au goût, un incontournable pour les PAT »

Un Projet Alimentaire Territorial (PAT) est un projet collectif visant à rapprocher les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les collectivités territoriales, les acteurs de la société civile et les consommateurs et à développer l’agriculture ainsi que la qualité de l’alimentation sur un territoire donné. Les PAT s’appuient sur un diagnostic partagé faisant un état des lieux de la production agricole et alimentaire locale, du besoin alimentaire du bassin de vie et identifiant les atouts et contraintes socio-économique et environnementales du territoire.

Les PAT répondent ainsi aux enjeux d’ancrage territorial de l’alimentation, de résilience alimentaire et de santé et revêtent :

  • Une dimension économique : une structuration et consolidation des filières sur les territoires, contribuant au rapprochement de l’offre et de la demande, au maintien de la valeur ajoutée sur le territoire, à l’installation d’agriculteurs et à la préservation des espaces agricoles.
  • Une dimensions santé publique : agissant sur la promotion et la facilitation de l’accès à une alimentation favorable à la santé auprès des habitants et plus particulièrement des publiques scolaires et pouvant aller jusqu’à la promotion des pratiques au quotidien de l’activité physique tout en limitant les comportements sédentaires.
  • Une dimension sociale : mettant en place des actions d’éducation alimentaire, œuvrant pour l’accessibilité sociale de l’alimentation et la lutte contre la précarité alimentaire, la valorisation du patrimoine.
  • Une dimension environnementale :
    • Accompagnement de l’évolution des pratiques alimentaires, diversification des sources de protéines, introduction des légumineuses, saisonnalité des produits, développement de la consommation de produits de proximité durables et de qualité (agriculture biologique, certifications environnementales,
    • Accompagnement et valorisation des modes de production agroécologiques, dont l’agriculture biologique, incluant la préservation de l’eau et des sols, de la biodiversité et des paysages, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
    • Prise en compte du changement climatique dans l’évolution du système alimentaire et nécessité d’aller vers un système plus résilient.
    • Efficience de la chaîne de production et de transformation, amélioration de la logistique et réduction des transports (producteur, transformateur, vendeur, consommateur), lutte contre le gaspillage alimentaire et recyclage des déchets organiques.

Pour répondre à tous ces enjeux, les PAT bénéficient d’un atout majeur basé sur le fait que l’alimentation concerne et parle à tout le monde, et est un sujet le plus souvent consensuel au niveau des grands objectifs de transition que l’on lui attribue

Mettre l’aliment au centre

Mettre l’aliment au centre des débats et échanges est une proposition de l’éducation au goût et à l’alimentation, faite aux acteurs des PAT, de mettre les sens (la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat, et le goût),  comme point de départ pour explorer les potentiels de la rencontre et de la découverte liés aux aliments.

Ainsi en 2019, il est apparu comme particulièrement novateur de travailler avec l’Association Nationale pour l’Éducation au Goût (ANEG) pour développer les capacités autour de cette entrée par les sens.

Il est paru important de rassembler les outils probants d’éducation au goût et leurs évaluations, de chercher particulièrement les outils probants déjà utilisés au sein de PAT pour capitaliser sur leur utilisation.

C’est pourquoi, Terres en villes a développé en partenariat avec l’ANEG, le projet EGA-PAT visant à rassembler la connaissance des outils d’éducation au goût ayant fait leurs preuves au sein des PAT et évaluables.

Les travaux du projet EGA-PAT, grâce à un financement national du Programme National pour l’Alimentation (PNA) 2019, ont donné lieu au guide « Éducation au goût, un indispensable pour les PAT », pour faire ressortir comment l’approche sensorielle en alimentation s’inscrit au sein des PAT et dans leurs activités. Le guide propose les outils d’éducation au goût et leurs évaluations (exemple d’indicateurs et questions à se poser pour bâtir ses propres indicateurs territoire dépendant) par type d’activités des PAT.

Pour plus d’informations, n’hésitez à prendre contact avec Paul Mazerand à Terres en villes à paul.mazerand@terresenvilles.org et consulter le site internet de notre partenaire l’ANEG.

Merci au MASA, l’ANEG, Les Sens du Goût, Sens & Avenir – Sylvie Delaroche-Houot et Mady & Co pour leurs participations techniques et financières, à l’aboutissement des travaux du projet EGA-PAT.

 

Voici le guide « L’éducation au goût, un incontournable pour les PAT » :